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Les nouveaux aménagements au sommet du Ventoux

Après deux ans de travaux, le sommet du Ventoux achève sa mue : un parvis rendu aux piétons et aux cyclistes, un stationnement en contrebas réorganisé, et un milieu naturel restauré.

2 ans de travaux

Si de loin la montagne impressionne, dressée au milieu de la plaine du Comtat avec son éternel chapeau blanc, le souvenir qu’on pouvait garder du sommet était souvent plus chaotique. Un stationnement anarchique le long des routes, des cheminements piétons sauvages à travers les pierriers et surtout une difficile cohabitation entre cyclistes, marcheurs, voitures et campings cars. Une situation qui avait mis à mal les écosystèmes et pouvait nuire à l’expérience du visiteur.

Deux ans de travaux ont permis de mieux organiser ce sommet mythique. La tâche était complexe : un foncier divisé entre de multiples propriétaires, un mille feuilles de protections écologiques (zone Natura 2000, Réserve de Biosphère, Parc Naturel Régional, arrêtés de protection de biotope…), une météo parfois hostile, entre les hivers enneigés et les bourrasques de mistral jusqu’à 190km. Mais le résultat est à la hauteur des investissements financiers et humains !

Une carte bien utile

Editée en 4 langues (fr/gb/d/nl), une carte au format poche délivre toutes les informations essentielles. N’hésitez pas à en demander dans la langue qui vous convient – le contact au Parc du Ventoux : lise.collin@parcduventoux.fr

Un parvis libéré pour cyclistes et piétons

Bon à savoir

L’application « Affluences » indique le nombre de stationnements disponibles en temps réel.

L’objectif était bien de redonner leur juste place aux piétons et aux cyclistes. Les espaces de stationnement gratuits en amont sont ainsi clairement identifiés : au col des Tempêtes (sur la route entre Bedoin et le sommet), au Radôme (sur la route de Malaucène vers le sommet), et sur des emplacements marqués le long de la RD 974.

Voitures et bus peuvent toutefois faire demi-tour au sommet.

De ces parkings, on atteint le sommet en une dizaine de minutes à pied, avec toutefois un dénivelé certain (80m ou plus).

A noter : un espace de stationnement PMR (personnes à mobilité réduite) a été aménagé au-dessus du belvédère des Alpes.

Les « degrés du Ventoux » et les belvédères

Un nouvel escalier monumental en béton gris constitue le geste architectural fort de ces aménagements, celui qui a véritablement changé la physionomie du sommet. Il permet de circonscrire les cheminements piétons qui tendaient à s’éparpiller dans les pierriers. Accessoirement, il constitue un podium idéal pour l’arrivée des futures étapes Ventoux du Tour de France ! Il relie en partie le Belvédère de Provence, qui offre au sud une large vue vers la Provence en direction de la Méditerranée, et le Belvédère des Alpes, l’un des plus beaux panoramas de la région vers les montagnes, au nord.

Entre les deux, on pourra s’attarder parmi les cyclistes sur le parvis de l’ancien observatoire météo du sommet, où la hauteur du mont Ventoux se lit désormais du ciel, inscrit sur le sol en larges chiffres : 1910.

Bon à savoir

Pas de toilettes publiques sur le site. Les dernières sont avant la montée, au Chalet Reynard.

Une biodiversité protégée

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Les « pierres qui parlent »

Des haltes ont été imaginées tout le long des parcours pour renseigner sur le mont Ventoux et son environnement via des QR codes.

On s’imagine difficilement les efforts déployés pour préserver la biodiversité : chaque pierre a retrouvé sa place afin de protéger, ici un oiseau qui niche, là une flore exceptionnelle. Des éco-gardes sont désormais en poste en saison et veillent au respect des pierriers, en interdisant notamment la construction de cairns.